Hydrogène et décarbonation : les Français en demandent plus

Cette édition 2025 livre un aperçu clair des attentes des Français face aux grands enjeux énergétiques : une confiance stable dans les énergies d’avenir, mais aussi une exigence croissante de solutions concrètes, visibles et accessibles. À l’heure où la transition énergétique entre dans une phase décisive, ce baromètre met en lumière les priorités que les citoyens identifient pour accélérer le changement et guider l’action des acteurs publics et privés.

En 2025, les Français confirment leur confiance dans l’hydrogène, de plus en plus perçu comme une énergie propre, locale et stratégique pour l’industrie. L’acceptabilité des technologies de captage et de stockage du CO₂ progresse également. Mais un message clair émerge : au-delà du soutien de principe, la transition devra désormais passer par des réalisations concrètes, tangibles et utiles au quotidien.

Ces résultats valident l’approche de Teréga : déployer des infrastructures au plus près des usages industriels et territoriaux, pour faire des nouveaux gaz – hydrogène, biométhane, CO₂ – des leviers opérationnels de souveraineté et de décarbonation.

L’hydrogène conserve un fort capital de confiance, mais reste à incarner

80 % des Français déclarent connaître l’hydrogène, 53 % en ont une bonne opinion, et 81 % souhaitent son usage dans l’industrie. Ils l’associent à une énergie propre (83%), produite localement (88 %), utile à la souveraineté énergétique (85 %) et à la réduction des émissions de carbone (82 %).

Si ce socle d’adhésion reste solide, il s’accompagne d’un besoin accru de projets visibles. La stagnation de la notoriété des projets concrets, notamment les grandes infrastructures, freine encore la projection vers des usages du quotidien. Un enjeu que Teréga s’emploie à relever à travers des projets structurants comme HySoW ou BarMar.

Décarbonation industrielle : priorité à l’action

Comme en 2024, les Français identifient très clairement les leviers prioritaires de la transition : la production industrielle (65 %) et le transport de marchandises (52 %). Ces attentes traduisent une demande de solutions massives, visibles et immédiatement mobilisables dans les chaînes de valeur stratégiques.

Le CO₂ change de statut : de résidu à ressource ?

Si l’image du CO₂ reste majoritairement associée à la pollution, les mentalités évoluent : entre
58 % et 73 % des répondants jugent efficaces les technologies de captage et de stockage, et plus de 45 % croient au développement prochain d’usages industriels ou agricoles. La valorisation du CO₂ reste encore mal comprise, mais les représentations évoluent, ouvrant la voie à une meilleure acceptabilité des solutions de circularité carbone.

Une transition encore sous contrainte budgétaire

Si la conscience environnementale reste forte, les contraintes économiques dominent : pour 86 % des Français, la sobriété énergétique est d’abord une question de budget. En parallèle, seuls 66 % citent des motivations environnementales — un écart qui s’est creusé depuis 2021 et traduit une évolution des arbitrages dans les comportements. La pression financière agit donc comme principal moteur de changement, reléguant l’impératif environnemental au second plan.

Dans ce contexte, la transition énergétique ne pourra réussir que si elle s’appuie sur des solutions concrètes, simples et localement accessibles. Une conviction qui est au cœur de la stratégie de Teréga.